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MYTHES ET RÉALITÉS SUR LA MALADIE MENTALE


1. Les parents sont nuisibles dans le processus de rétablissement de leur proche atteint de maladie mentale.

FAUX. Les études convergent sur l’impact significatif du soutien familial, et de nombreuses recherches ont démontré que les membres de l’entourage sont des acteurs importants pour soutenir la personne qui présente des troubles mentaux. (Fisher, Benson & Tessler, 1990)

2. Les personnes qui ont une maladie mentale sont toutes pareilles.

FAUX. Elles ne forment pas un groupe homogène aux besoins identiques. La gravité de leur maladie, ainsi que le soutien et les traitements qu’elles ont reçu, modèlent l’expérience de la maladie et ses conséquences sur leur vie. (Plan d’action en santé mentale 2005-2010: La force des liens, 2005)

3. La maladie mentale est signe de dangerosité.

FAUX. Contrairement à la croyance populaire, très peu de gens souffrant de maladie mentale constituent un danger pour autrui. Mais la peur, le malaise social, l’incompréhension ou le sentiment de culpabilité teintent souvent l’entourage d’une personne souffrante. (Justice-Santé, été 2005)

4. Les personnes atteintes de maladie mentale sont incapables de gérer leur vie.

FAUX. Les personnes ont la capacité de prendre le contrôle de leur vie et de participer activement à leur traitement. En fonction de leur pouvoir d’agir, elles peuvent faire des choix et participer activement aux décisions qui les concernent. (Plan d’action en santé mentale, 2005)

5. Ce sont seulement les personnes atteintes qui ont besoin d’aide, pas leurs familles.

FAUX. Une étude révèle que la proportion d’aidants familiaux qui vivent un niveau de détresse émotionnelle élevé est trois fois plus grande que celle retrouvée dans la population en général. Les membres de l’entourage ont donc besoin d’une gamme de services leur permettant d'être soutenus et d’actualiser leur potentiel. (Provencher, Perreault, St-Onge & Vandal, 2001)

6. Seuls les adultes peuvent souffrir d’une maladie mentale.

FAUX. Selon les études, 15 % des enfants et des adolescents souffrent de troubles mentaux. Au Québec, cela équivaut à plus de 230 000 enfants et adolescents. La complexité de poser un diagnostic chez des personnes dont le développement n’est pas terminé exige que l’on accorde une importance particulière aux services d’évaluation destinés à ces personnes, en privilégiant des expertises multiples. (Plan d’action en santé mentale, 2005)

7. Seul le réseau public offre des services professionnels en santé mentale.

FAUX. Les organismes communautaires ont développé une expertise et un leadership reconnus. Le Québec s’est fait précurseur en supportant des organismes de soutien pour les familles et les proches des personnes atteintes d’un trouble de santé mentale. Plus de 40 associations dédiées à cela existent à travers le Québec. (Plan d’action en santé mentale, 2005) Source: FFAPAMM | 2005

8. Les préjugés envers les personnes atteintes de maladie mentale s’estompent au fil des ans.

FAUX. Les études suggèrent que les attitudes stigmatisantes publiques envers les personnes aux prises avec un trouble mental grave se sont empirées au cours des dernières décennies. Les conséquences du stigma sont grandes : moins d’embauche, moins d’avancement au travail, diminution de l’estime de soi, isolement social, non-observance des traitements, etc. Il s’agit là d’un phénomène plutôt paradoxal lorsque l’on apprend que la prescription d’antidépresseurs a augmenté de 75 % au Canada de 1999 à 2004. (Rush, Angermeyer & Corrigan, 2005 et Québec Science, mars 2007)

9. Les maladies mentales ne sont pas très courantes dans notre société.

FAUX. Les troubles mentaux occupent le premier rang en importance des coûts directs en santé publique au Québec. Cet état de fait s’avère inquiétant et mérite qu’on s’y attarde puisque la prévalence des maladies mentales ne va pas en diminuant, bien au contraire. (Collection Mémoires & thèses électroniques, Université Laval, Hélène Boulianne, 2005)

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